MESSAGE DE THOMAS (PARIS)
- Il existe diverses manières de parler de notre Créateur, et, comme nous l’a rappelé Cendrine, il faut commencer par la crainte. Cette mesure de prudence est la bonne si l’on en croit la tradition rabbinique qui, commentant la Torah, en a dégagé 14 commandements et placé au premier rang desquels la crainte de D.ieu. Ainsi il est dit que la « crainte de YHVH est le commencement de la Sagesse » (Ps.101 :10). Cette parole étant rattachée au verset suivant « Au commencement Elohim créa », la « crainte » est appelée « commencement » et serait la pierre angulaire du monde. La tradition précise que la crainte essentielle n’est pas la peur des châtiments et des tourments de l’enfer que D.ieu pourrait nous infliger. La vraie crainte est celle de l’homme qui reconnait en l’Eternel son caractère éminent et souverain, la source originelle de tout. Méfions-nous toutefois de la nature humaine et de sa propension à simplifier les choses : certes craindre D.ieu, c’est reconnaitre son Souverain magistère, mais ne perdons pas de vue que quiconque rompt les Commandements sera châtié. Je vous livre – la main tremblante – ces mots de la Cabbale : Quiconque rejette cela [les Lois] transgresse les commandements de la Torah et son châtiment consiste à subir les coups de fouet de la « mauvaise crainte » désignés par « Et la terre était Tohu et Bohu, l’obscurité sur la face de l’abîme et le souffle d’Elohim ». Ces mots énoncent les quatre châtiments dont sont punis les coupables. Le Tohu représente la strangulation (…). Le Bohu représente la lapidation (…) par les pierres qui plongent dans le grand Abîme pour perdre les réprouvés. L’Obscurité désigne la mort par le feu (…). C’est le feu ardent qui attend sur la tête des ignobles le moment de les consumer. Le Souffle représente la décapitation, c’est un vent d’orage qui est comme un glaive tranchant qui tournoie (…). Nous conviendrons que la voie de la Sagesse n’est pas facile mais c’est la seule qui nous permette de rejoindre le monde de l’En-haut qui est, selon les mêmes textes, un monde de lumière, tout près de D.ieu.